L'Impressionnisme
C’est la peinture que l’on aime, que l’on voudrait avoir chez soi et que l’on aimerait peindre si on avait envie de prendre un pinceau. C’est vrai que ces peintres du plein air et de la spontanéité gardent les qualités classiques du dessin, explorent les effets de la lumière, visitent la ville où l’on vit, ses banlieues et de nouveaux territoires qui s’ouvrent dans le XIX° siècle. Mais aussi, ils interrogent sur les nouveaux rapports familiaux et sociaux, l’émergence des machines et de l’industrie, de nouveaux loisirs. Leur démarche est descriptive pour notre plaisir des yeux, elle est aussi une interrogation non seulement sur le regard, mais aussi sur les dérives de la vie sociale. A la suite de Courbet, Manet puis des peintres comme Van Gogh à la frange du XX° siècle, ils témoignent de ces nouveaux rapports sociaux. On notera dans leur peinture la présence des trains, des cheminées d’usine, des bateaux à vapeur …
L 'Expressionnisme
Les lieux de peinture françaises, sans en faire de grandes publicités, présentent ces nouveaux peintres, encore vivants, reconnus par les peintres eux-mêmes mais qui choquent souvent le public habituel de ces nouvelles messes que sont les Grandes Expositions. Pourtant le côté « courant de pensée/peinture » est bien présent. Les démarches sont très convergentes, des critiques (Dagen dans le Monde, Céna dans Télérama, les conservateurs des Musées d’art moderne,..) informent sur ces individualités qui convergent. Leur point commun est souvent la « déformation » : déformer pour mieux montrer, révéler. Ils ne cherchent pas à plaire, leur lieu d’exposition est d’abord le musée urbain plus que le salon du particulier. Voir leurs tableaux nécessite de passer au-delà des images souvent choquantes, de se pencher sur des explications, regarder plus longtemps qu’un simple coup d’œil les tableaux, mais cet « effort » demandé apporte une satisfaction d’une lecture partagée du monde actuel dans une forme qui ressemble plus à la littérature qu’à une simple feuilletage d’images.
Je propose de montrer cette somme de peintures convergentes : Dana Schutz, Miriam Kahn, Peter Doig, Alice Neel, Paul Reyberolle, André Masson...